Les Projets Pays RFS partagent leurs réalisations et discutent des impacts du COVID-19 au cours de Webinaires d’apprentissage et d’échanges


Alors que les Projets Pays RFS font face à de nouveaux défis dus à la pandémie de COVID-19, les Webinairs de formation virtuelle et d’échanges assurent aux membres des équipes RFS une plateforme permettant de fournir des mises à jour, présenter les approches réussies, discuter des nouveaux défis et échanger de précieuses connaissances..

Tous les ans, l’Atelier Annuel RFS offre aux Projets Pays RFS et aux membres de l’équipe de la Plateforme Régionale une occasion de se réunir pour partager leur progression et s’enrichir des expériences des uns et des autres. Bien que cette année l’Atelier Annuel RFS ait été annulé en réponse à la pandémie de COVID-19, l’Unité de Coordination du Programme (PCU) souhaitait garantir que les équipes de projets pays et les partenaires de la Plateforme Régionale continueraient d’être connectés et à même de partager leurs expériences, ne serait-ce que de manière virtuelle. 

En juillet, le PCU a tenu deux Webinaires de Formation et Echange pour les Projets Pays comprenant les présentations des projets pays de Tanzanie, Sénégal, Nigéria et Malawi afin de communiquer sur la mise à jour de leur progression et faciliter les discussions entre les 12 projets pays et les partenaires participant aux webinaires.

Les Coordinateurs Projet de chaque projet pays partagèrent les succès des interventions de leur projet, les approches à l'intégration du genre, les défis de la mise en œuvre et de l'apprentissage, et les activités et objectifs clés pour 2020, y compris les plans modifiés en raison du COVID-19.

Si vous avez manqué les webinaires, nous avons résumé ci-dessous quelques-unes des éléments clés de ces présentations. Vous pourrez également visionner les enregistrements des webinaires et télécharger les présentations des projets nationaux à partir des pages spécifiques de chaque événement: Webinar 1 (Senegal and Tanzania); Webinar 2 (Malawi and Nigeria).

Les communautés tanzaniennes s'approprient la gestion des ressources naturelles locales

Au cours de sa présentation, le coordinateur du projet RFS Tanzanie, Joseph Kihaule, a évoqu l'importance d'aider les communautés à s'approprier la planification et l'utilisation de leurs ressources naturelles. Le projet RFS Tanzanie y travaille à travers la création et la mise en place de comités villageois de gestion des ressources naturelles et de comités villageois de planification de l'utilisation des terres dans les communautés ciblées. “La terre est cruciale pour tout le monde”, a expliqué Joseph, “donc les techniques que nous utilisons dans l'aménagement du territoire impliquent de nombreuses parties prenantes - les gens sont propriétaires de ce processus. ”

Joseph insista sur les efforts du projet pour assurer une large participation aux activités de planification de l’utilisation des terres, en particulier en ce qui concerne les femmes et les jeunes. À ce jour, le projet a veillé à ce que les femmes et les jeunes non seulement participent, mais assument des rôles actifs de leadership au sein des plates-formes multipartites: 6 des 17 comités villageois de gestion des ressources naturelles ont des secrétariats féminins, tandis que 9 comités villageois d'aménagement du territoire ont des jeunes présidents.

Au Sénégal, le renforcement des capacités est essentiel à la durabilité des résultats des projets

Cette année, le projet RFS Sénégal a mis en œuvre des activités dans différents secteurs de travail, notamment la restauration de 1000 ha de mangroves, la création de 12 fermes maraîchères, l'installation de 10 unités de transformation des aliments à énergie solaire et le développement de trois barrages pour améliorer la disponibilité de l'eau pastorale. .

Le renforcement des capacités a constitué une priorité dans chacun de ces secteurs de travail. En 2020, le projet a organisé 22 ateliers, sensibilisant plus de 1600 participants à la gestion durable des terres et à la résilience au changement climatique. Le coordinateur du projet, Ndèye Khady Fal, estime que les efforts de formation et de sensibilisation du projet sont essentiels à la durabilité du projet, déclarant aux autres projets nationaux: “Nous formons des formateurs pour diffuser des techniques car nous pensons que cela doit être un projet à long terme. ”

Au Nigéria l'adoption de pratiques agricoles intelligentes face au climat produit déjà des résultats                     

En 2020, le projet RFS Nigeria continue de sensibiliser le public aux avantages des pratiques d'agriculture intelligente face au climat à travers diverses formes d'engagement (Climate Smart Agriculture CSA). Les cours de formation au CSA se sont poursuivis tout au long de l'année dans 70 communautés, touchant plus de 7 000 agriculteurs. Les vulgarisateurs ont été formés à l’approche Champs Ecoles Paysans de la FAO (FFS) et équipés de motocyclettes afin d’étendre le rayon d’action du projet et de multiplier l’adoption des pratiques de CSA.

Malgré les inondations et la sécheresse subies pendant la saison des pluies, les parcelles de démonstration CSA ont montré une augmentation de 40 à 50% du rendement. La formation de l'ASC sur le contrôle de l'érosion des sols, la mise en terre et la plantation de cultures de couverture s'est avérée extrêmement bénéfique pour les agriculteurs. “Un agriculteur nous a dit qu'à cette époque de l'année dernière, sa terre était normalement inondée, mais maintenant grâce à la formation, sa ferme n'a pas été inondée comme les années précédentes”, déclara le coordinateur du projet, Abdullahi Garba Abubakar aux autres équipes projet pays.

Le projet a déjà démontré un potentiel d'évolution. Le succès des parcelles de démonstration a suscité l'intérêt d'autres agriculteurs qui n'avaient pas été initialement impliqués dans le programme RFS. De plus, les gouverneurs des États de Kano et de Gombe prévoient de reproduire le modèle de centre agricole qui a été développé dans le cadre du projet. Ce succès peut en partie être attribué à la participation et à l'adhésion d'un large éventail d'acteurs, a expliqué Abdullahi. “Jusqu'à présent, l'expérience globale a été enrichissante en raison du soutien massif des bénéficiaires, des dirigeants communautaires et du gouvernement”.

Les institutions au niveau des bassins versants intensifient la Gestion Durable des Terres au Malawi 

Au cours de l'année écoulée, le projet RFS Malawi a travaillé à la création et à la formation de plates-formes locales multipartites pour la gestion des ressources naturelles au sein des communautés incluses dans le projet. Ce projet a aidé à la création de deux types de comités, les comités de gestion des bassins versants (CMC) dans les cinq bassins versants concernés et 66 comités villageois de gestion des ressources naturelles (VNRMC). Ces deux types de comités seront chargés de la mise en œuvre des activités de conservation au niveau des bassins versants. Bryson Msiska, membre de l'équipe de projet du pays, a souligné que l'implication des parties prenantes au niveau communautaire est essentielle pour la planification et la mise en œuvre des interventions de gestion des bassins versants: “En termes de durabilité du projet, les comités villageois des ressources naturelles ont été habilités à gérer leurs propres investissements et à mettre en œuvre des interventions concrètes sur le terrain."

Grâce à ces plates-formes multipartites, les pratiques de Gestion Durable des Terres (GDT) au niveau des bassins versants sont en voie d'être intensifiées: 132 agriculteurs chefs de file ont été formés aux pratiques de GDT par dans l’approche Champs Ecoles Paysans, tandis que 500 autres agriculteurs ont adopté des pratiques améliorées de gestion des sols et de l'eau. Le projet a aidé les conseils locaux à élaborer 32 plans de gestion forestière villageoise. Ces plans ont supervisé la création de 32 pépinières, le reboisement de 67 ha de terres et la régénération naturelle de 41 ha de couvert végétal.


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