Renforcer l'Environnement Favorable à l'Agriculture Durable : Leçons Tirées des Projets Nationaux RFS


Un nouveau rapport coproduit par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et le Centre mondial d'agroforesterie (ICRAF) examine de plus près ce à quoi ressemble un environnement propice à la mise à l'échelle des pratiques de Gestion Durable des Terres (GDT) sur le terrain dans les projets nationaux du programme Systèmes Alimentaires Résilients (RFS).

Les petits exploitants agricoles africains sont souvent confrontés à une faible production agricole, rendue encore plus difficile par la dégradation des sols et les effets de la crise climatique. La sécheresse, les ravageurs et les maladies, ainsi que le faible accès aux intrants rendent ce cycle incroyablement difficile à rompre.

Les techniques de gestion durable des terres (GDT) sont conçues en tenant compte des populations rurales et en maximisant le potentiel productif et environnemental des paysages dans lesquels elles vivent.

Le programme " Systèmes alimentaires résilients " (RFS) travaille dans 12 pays d'Afrique sub-saharienne pour atteindre les co-bénéfices de l'amélioration de la sécurité alimentaire à long terme, tout en préservant l'environnement. La gestion durable des terres est un outil essentiel dans notre boîte à outils, mais nous n'adoptons pas une approche unique.

La GDT prend de nombreuses formes, comme l'agriculture intelligente face au climat (CSA), qui est au cœur du RFS Eswatini, la réduction des pertes après récolte du RFS Nigeria, la diversification des moyens de subsistance au Malawi, le renforcement des communautés en Ouganda, ou le boisement, le reboisement et l'agroforesterie en Tanzanie. Chaque projet national définit son contexte, en consultant les populations rurales pour déterminer les interventions qui leur sont appropriées, accessibles et utiles.

L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) décrit la GDT comme suit :


"L'utilisation des ressources terrestres, y compris les sols, l'eau, les animaux et les plantes, pour la production de biens répondant à l'évolution des besoins humains, tout en assurant simultanément le potentiel productif à long terme de ces ressources et le maintien de leurs fonctions environnementales."

Il est clair que l'environnement joue un rôle majeur dans la sécurité des systèmes alimentaires, mais sans un environnement favorable qui favorise une mise en œuvre inclusive, équitable et cohérente, les groupes vulnérables risquent d'être laissés pour compte.

Les terres qui sont véritablement gérées de manière durable en tiennent compte.

Un nouveau rapport intitulé « Strengthening the enabling environment for sustainable and climate-smart land management in Africa : Country initiatives of the Resilient Food Systems programme »/ « Renforcer l'environnement favorable à la gestion durable et climato-intelligente des terres en Afrique : initiatives nationales du programme Systèmes alimentaires résilients»., coproduit par la FAO et World Agroforestry (ICRAF) explore les meilleures pratiques et les enseignements tirés des projets nationaux RFS au Burkina Faso, au Burundi, en Eswatini, au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda.

On ne soulignera jamais assez l'importance d'un environnement favorable pour assurer la longévité des interventions de gestion des terres qui ont des avantages durables pour les populations et l'environnement.

La mise en œuvre de la GDT est le fait de diverses parties prenantes telles que les gestionnaires des terres (agriculteurs, résidents, pasteurs, etc.), les administrateurs gouvernementaux, le secteur privé et les organisations non gouvernementales (ONG). Des facteurs tels que la sécurité d'occupation, la capacité et la pertinence des interventions proposées influencent tous l'intérêt et la capacité d'un gestionnaire foncier à entreprendre la GDT sur le terrain.

Dans un exemple du Burkina Faso, le renforcement des capacités a été réalisé par le biais d'ateliers dirigés par le ministère de l'Agriculture, le ministère des Ressources animales et le ministère de l'Environnement, en se concentrant sur les enseignements tirés du dialogue et des consultations multipartites, des ateliers, des visites d'experts et des communautés de pratique.

Au Burundi, les communautés ont été impliquées par le biais d'écoles pratiques d'agriculture, qui ont servi de plateforme principale pour présenter aux communautés de nouvelles pratiques de GDT, telles que la plantation d'arbres fruitiers en courbes de niveau, la stabilisation des berges de rivières avec du bambou et la plantation de jardins familiaux.

Chacun des six pays a présenté son contexte, ses approches et les leçons apprises pour renforcer l'environnement favorable à la GDT.

Voici quelques-unes des caractéristiques d'un environnement favorable à la GDT soulignées dans le rapport :

  • Mise à l'échelle des activités grâce à la technologie et aux partenariats
  • Budgétisation intelligente
  • Approche participative et inclusive ancrée dans des organisations communautaires fortes
  • Intégration dans les politiques mises en œuvre au niveau local.
  • Ressources financières pour aider les communautés vulnérables à passer à de nouvelles pratiques
  • Engagement des autorités administratives
  • Planification d'activités spécifiques à la politique
  • Engagement intersectoriel et multi-échelle des parties prenantes
  • Développement des capacités de toutes les parties prenantes
  • Alignement sur les objectifs gouvernementaux
  • Intégration intersectorielle et multi-échelle
  • Évaluation des terres et de leur adéquation

Lire le rapport complet :  


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